Dans le cadre du Congrès de l’IWA sur l’eau et le développement qui se tient à kigali du 10 au 14 décembre 2023, l’AAEA a organisé une session parallèle sur l’Académie Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AWASA). L’objectif de cette session était de faire connaitre le concept d'AWASA afin de mobiliser les partenaires stratégiques et opérationnels, ainsi que les bénéficiaires pour créer la demande.

La session a démarré par une présentation de l’Académie, faite par Dr Siméon Kenfack, Directeur des programmes de l’AAEA. Celui-ci a expliqué que la mission de AWASA est d’assurer la formation des acteurs du secteur de l'eau et de l'assainissement à tous les niveaux ; de promouvoir l'éducation des services d'eau et d'assainissement sur les questions WASH, de contribuer à la prise de décision dans le secteur de l'eau, principalement par l'organisation de séminaires, d'ateliers d'échange, de colloques et de symposiums ; de promouvoir une meilleure gestion des communautés de pratique ; de valoriser le patrimoine qu'est l'eau en favorisant l'échange d'informations (techniques, juridiques, scientifiques, culturelles) et de réflexions thématiques.

Un panel de discussion a suivi la présentation et a permis à diverses parties prenantes de donner leur avis sur l’académie. Dans l’ensemble, il ressort que l’avènement de AWASA est à saluer, car elle vient combler un grand vide dans le domaine de la formation.  L’institution se présente comme un centre de formation qui relève le niveau et la manière dont les formations des formateurs sont organisées. Elle doit être un lieu de partage d’expérience, des réussites, des acquis organisationnels.

En tant que structure hôte de l’académie, National Water and Sewerage Corporation Ouganda a tenu à rassurer le public sur ses capacités à conduire à bien ce projet, car disposant de ressources et de l’expertise nécessaires.

Le partenaire financier, German Water Partnership (GWP), a exprimé sa joie pour cette collaboration. Il a réaffirmé son engagement à accompagner ce projet cher au secteur de l’eau et de l’assainissement.

L’honneur est revenu au président de l’AAEA, Dr Silver Mugisha de conclure la session. Il a remercié les différents intervenants, et notamment la GWP pour le financement de ce projet. Il a annoncé que le gouvernement ougandais est sur le point de signer l’accord d’établissement de l’académie en Ouganda, et a promis un succès éclatant au projet.

Le Congrès sur l’Eau et Développement organisé par l’Association Internationale de l’Eau a ouvert ses portes ce dimanche 10 décembre au palais des congrès de Kigali, au Rwanda. Avec pour thème l'eau, l'assainissement et la résilience climatique – clés d'un avenir respectueux de l'eau, ce congrès veut présenter des solutions couvrant les services d'eau et d'assainissement, le rôle de l'eau dans les zones urbaines, les liens entre les villes et les bassins, et les opportunités pour atteindre la résilience climatique.

L’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement et son partenaire German Water partnership vous invitent à la 9^e session de ''Ask the Experts'', la série d’échanges techniques Germano-Africain dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

Au cours de cette session, les experts discuteront de (i) la sécurité de la collecte et du transport des eaux usées sous des nappes phréatiques élevées et dans des conditions rocheuses grâce à la technologie sous vide en Europe, en Asie et en Afrique (ii) les innovations en matière de traitement et de réutilisation en toute sécurité des eaux usées et des boues de vidange en Europe, en Asie et en Afrique, (iii) des stratégies et innovations pour un assainissement urbain inclusif au Rwanda, (iv) des leçons apprises sur le potentiel du traitement décentralisé des eaux usées dans l'assainissement urbain et rural en Afrique du Sud.

Ne le manquez-pas

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La cérémonie officielle d'ouverture de l'atelier bilan et de planification de l'AAEA s'est déroulée ce lundi 4 décembre 2023 en présence du 1er adjoint au Maire de la commune de Yamoussoukro, Monsieur Baba Sylla.

Celui-ci a félicité chaleureusement la Direction Exécutive de l'Association pour l'organisation de cet atelier. Rappelant par la suite l’importance de l’eau et l’assainissement pour le bien être des communautés, il a soutenu que les efforts de l’association dans ce domaine sont vitaux pour le développement durable du continent. Aussi a-t-il a souhaité que les échanges et les discussions ‘’aboutissent à des actions concrètes qui bénéficieront aux communautés africaines en assurant un accès équitable et durable à l’eau et à l’assainissement’’.

Notons que la deuxième journée de l’atelier bilan 2023 et planification 2024 a été marquée par le bilan de la collaboration de l’AAEA avec les partenaires (l’Office National de l’Eau Potable (ONEP), l’Office National de l’Assainissement et du Drainage (ONAD), la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (SODECI), MUNIWASH, l’Association Panafricaine des Acteurs de l’Assainissement Autonome (APAA), le Réseau des Femmes Professionnelles (RIFPEA) et le Réseau des Jeunes professionnels de l’Eau et de l’Assainissement (RJPEA), l’UNICEF). Un bilan jugé positif et qui augure des lendemains prometteurs.

 Les priorités des programmes Eau, Assainissement et Genre de l’Association ont également été présentées, de même que le programme des bourses des étudiants en fin de formation.

La Direction Exécutive de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement organise depuis dimanche son atelier de revue annuelle 2023 et de planification 2024.

Dans son mot d’ouverture, Sylvain Usher, Directeur Exécutif de l’Association a exprimé sa gratitude à ses collaborateurs pour leur contribution au succès de l’Association. ‘’Votre engagement et votre dévouement ont été les piliers de notre progression. Ensemble, nous avons surmonté des défis et avons fait des avancées notables dans le renforcement des capacités des acteurs afin de favoriser l'accès des populations à l'eau potable et à des services d'assainissement de qualité sur le continent africain’’ a dit M. Sylvain Usher.

Il a rappelé l’importance de l’'eau en tant que ressource vitale dont la gestion durable est essentielle pour la santé, la sécurité alimentaire et le développement économique de nos nations. Cependant, a-t-il poursuivi, ‘’320 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’eau potable, et 695 millions de personnes vivant en Afrique subsaharienne n’ont pas accès à des services d’assainissement adéquats. C’est pourquoi, en tant qu’unique organisation panafricaine du secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique, qui s’est fixé pour mandat de renforcer les capacités des acteurs pour une meilleure performance du service, avons décidé de jouer un rôle moteur dans la création d'un avenir où chaque personne a accès à une eau propre et à des installations sanitaires adéquates’’.

Il a encouragé ses collaborateurs à participer activement à cet atelier, à partager leurs idées et leurs expériences, et à travailler ensemble pour élaborer des stratégies efficaces. ‘’Nous devons également renforcer nos partenariats avec les gouvernements, le secteur privé, les organisations de la société civile et les institutions de recherche pour maximiser notre impact’’ a-t-il conclu.

A noter que la première journée de cet atelier bilan a été meublé par la présentation du bilan des activités mises en œuvre au cours de l’année 2023.

ouvertes le lundi 27 novembre à Conakry, les 92es assises du CST de l’AAEA se sont poursuivies ce mardi 28 novembre 2023.
Ainsi la 1ère partie de ce 2ème jour des travaux a été consacrée à la présentation du rapport d’activités de l’Association, de juillet à novembre 2023. Ensuite un point sur l’état d’avancement des préparatifs du 22e Congrès International et Exposition de l’AAEA, a été fait par le comité local d’organisation. Le Congrès est prévu du 18 au 22 février 2024 en Guinée Conakry. Enfin la journée s’est poursuivie avec le démarrage des travaux des groupes de spécialistes. Ceux-ci avaient pour tâche de produire ou finaliser les Termes de Références de leur groupe ; de présenter le rapport des activités menées depuis le CST de Johannesburg ; de faire des propositions d’activités à mener pendant le congrès ; de proposer la création de nouveaux groupes de spécialistes ; enfin d’élaborer un plan d’actions à menées jusqu’au prochain congrès.

Rappelons que les groupes de spécialistes mis en place sont :

1. Développement et gestion des compétences dans les services publics de l'eau et de l'assainissement

2. Gestion de la qualité de l'eau

3. Eau non Facturée

4. Assainissement inclusif à l'échelle de la ville

5. Financement et gestion des investissements

6. Jeunes professionnels de l'eau et de l’assainissement

7. Gestion des données et la digitalisation

Les 92es assises du Conseil Scientifique et Technique de l’AAEA ont démarré ce lundi 27 octobre à Conakry, République de Guinée sous le thème   « Stratégies de financement pour l’accès universel à l’eau potable et aux services d’assainissement »,

A l’ouverture des assises, le Directeur Général de la Société des eaux de Guinée, M. Camara Aboubacar a souhaité la bienvenue à tous les délégués et participants venus des 4 coins de l’Afrique. Rappelant l’énorme potentialité de la Guinée en termes de ressource en eau disponible, il a exprimé son regret devant le défi que représente la transformation de cette eau brute en eau potable accessible à tous. C’est pourquoi il a émis le vœu que ces assises aboutissent à ‘’l’élaboration des solutions innovantes et durables, pour répondre à cet impératif vital pour la Guinée’’. Il a terminé son intervention en félicitant les délégués pour leur engagement et leur expertise, moteurs qui propulseront vers un avenir, où chaque individu bénéficiera de l'accès à l'eau potable et des services d'assainissement.

Le président du CST, Dr Papa Samba Diop a pour sa part, remercié chaleureusement les autorités du pays, pour leur hospitalité à son égard. Il a par la suite souligné l’urgence du financement accru du secteur de l'eau et de l'assainissement. ‘’Ces services essentiels sont au cœur du bien-être de nos communautés, et c'est le moment d'agir de manière décisive pour garantir un avenir durable et prospère pour tous’’. Il a dit être convaincu qu’en adoptant une approche holistique, et en mobilisant des financements de manière diversifiée, ‘’les pays peuvent avancer vers la réalisation de l'accès universel à l'eau potable et à des services d'assainissement, contribuant ainsi au bien-être des populations’’. Il a également plaidé pour que soit donné à la femme sa position naturelle, son rôle de premier plan dans le secteur de l'eau et de l'assainissement.

Sylvain Usher, Directeur Exécutif de l’AAEA, a quant à lui rappelé que ‘’ L'eau est la source de toute vie, et l’assainissement est la dignité. Leur accès est un droit fondamental pour chaque individu. Cependant, la réalité est que de nombreuses communautés dans le monde, et notamment en Afrique continuent de faire face à des défis considérables en matière d'eau potable et d'assainissement.’’ Pour tenter de résoudre ces disparités et atteindre l’accès universel, d’importants financements sont nécessaires. Environ 50 milliards de dollars par an, soit 40 dollars par africain par an sont nécessaires pour parvenir à la sécurité de l’eau et à un assainissement durable en Afrique d’ici à 2030. Il a par ailleurs salué les initiatives qui voient le jour, en particulier le programme d’investissement dans l’eau en Afrique. ‘’C’est l’un des programmes les plus ambitieux que l’Union africaine a mis en place (…) et dont est partie prenante à travers sa présence dans le groupe de travail technique consultatif d’experts de haut niveau.

Et s’il y a des investissements à faire, a-t-il poursuivi, il faut d’ores et déjà renforcer les capacités de ceux-là mêmes qui auront à exploiter ces investissements, afin qu’un bon usage soit fait. C’est pourquoi il a réaffirmé l’engagement de l’AAEA à poursuivre sa mission de renforcer les capacités des acteurs pour une meilleure performance du service, et la création d'un avenir où chaque personne a accès à une eau propre et à des installations sanitaires adéquates.

Enfin Mme Lima Bah, cheffe de cabinet du ministère de l’énergie, de l’hydraulique et des hydrocarbures a, au nom de son ministre a indiqué que l’accès à l’eau et l’assainissement est une priorité pour l’Etat Guinéen et que la tenue au mois de mai dernier du forum de l’eau et de l’assainissement et les résultats qui en ont découlés, en font foi. Parmi ces résultats elle a cité l’élaboration d’une feuille de route, pour la mobilisation du financement dans le secteur.

Elle a salué l’organisation d’un tel rassemblement, réunissant des experts de haut niveau dans un cadre d’échange et de partage, aboutissant à des plans stratégiques et des financements innovants pour le développement du secteur.

Ouvertes ce lundi 27 novembre 2023, le 92es assises du CST de l’AAEA prendront fin le mercredi 29 novembre. 158 participants au CST venant de 15 pays d’Afrique et d’Europe prennent part à la rencontre.

Les groupes de spécialistes sont constitués de l’ensemble des membres du CST qui ne font pas partie du Conseil Stratégique. Ils sont regroupés par spécialités du secteur.

Ainsi, l’AAEA donne l’opportunité à des professionnels ou experts Africains du secteur de l’Eau et de l’Assainissement de se mettre volontairement ensemble, de constituer un groupe de spécialistes pour identifier et réfléchir sur une problématique du secteur dont ils sont eux-mêmes experts. 

Pour former un nouveau Groupe de Spécialistes, une demande écrite doit être envoyée à la Direction Exécutive de l’AAEA. Cette demande comportera

• Le nom du nouveau Groupe de Spécialistes.

• Une description claire du sujet à couvrir.

• Une description des résultats attendus et les activités prévues pour atteindre ses résultats.

• Un plan d’action et un calendrier sur l’année ou les 2 prochaines années, ainsi que les livrables.

Cette requête sera transmise au Conseil Stratégique, qui évaluera la pertinence de la création du Groupe de Spécialistes et la soumettra au Comité de Direction pour confirmation. Après l’approbation du Conseil Stratégique et la Confirmation du Comité de Direction, le nouveau Groupe de Spécialistes sera publié et les membres de l’AAEA intéressés seront invités à rejoindre ce Groupe.

Une personne seule peut susciter la constitution du Groupe de Spécialistes, mais sous réserve de proposer 4 autres personnes qui vont compléter le groupe avant d’avoir l’aval du Conseil Stratégique.

Les membres des Groupes de Spécialistes doivent impérativement être des membres de l’AAEA, soit à titre individuel, ou à travers leur société membre et être officiellement et nommément approuvé par cette dernière pour participer à ce Groupe de Spécialistes ; Un membre du CST pourra appartenir à un maximum de 2 Groupes de Spécialistes à la fois. Il n’y a pas un nombre limite de membres pour un Groupe de Spécialistes.

Objectifs Généraux des groupes de spécialistes

Les Groupe de Spécialistes ont comme objectifs :

• de fournir une plate-forme de développement de connaissances multidisciplinaires.

• de combler le gap entre la recherche et les pratiques

• d’assurer un perfectionnement professionnel efficace des chercheurs dans leurs domaines respectifs afin de relever les défis émergents et de proposer des solutions

• de donner l’opportunité aux chercheurs et praticiens respectifs pour une amélioration des solutions proposées pour faire face aux défis importants que connait le secteur de l’eau et de l’assainissement

• de servir de catalyseur pour le renforcement des capacités des jeunes professionnels

• de renforcer les réseaux avec des spécialistes au niveau international

• de générer des revenus grâce à la tenue de conférences, de publications d’articles et de livres et d’autres événements

• de créer et diffuser des contenus et assurer la consommation par des groupes ciblés

Les activités  

Afin de consolider les connaissances sur les métiers de l’Eau et de l’Assainissement, les Groupes de Spécialistes ainsi constituées :

• Organiseront des conférences et des mini congrès et expositions de manière périodique.

• Publieront des articles pour des revues techniques et des manuels de bonnes pratiques.

• Proposeront des idées de projets ou programmes ainsi que des activités de renforcement de capacités (Master Class ou autres) sur des thèmes spécifiques liés à leurs problématiques.

• Publieront des Newsletters pour constamment faire part de l’évolution de leurs travaux.

• Réaliseront des brochures sur des sujets d’intérêts.

• Organiseront des voyages d’information et d’études chez l’un des membres du Groupe afin de partager des cas pratiques.

• Organiseront des Conférences, Side-Events, et autres types de sessions durant les Congrès de l’AAEA afin de partager les résultats de leurs travaux.

• Prendront part aux grandes rencontres internationales et expositions auxquelles l’AAEA serait invitée et pourraient aussi y organiser des Conférences et des sessions techniques.

• Alimenteront par des articles et des publications la plateforme de partage de connaissances ainsi que le site Web de l’AAEA.

• Enfin devront être en mesure de piloter, ou participer à des projets à long terme entrepris par l’AAEA et financés par les institutions de développement.

Fonctionnement des groupes de spécialistes

Les Groupes de Spécialistes seront bilingues et pourront en cas de besoin, comporter en leur sein des sous-groupes Francophones et Anglophones, afin de faciliter les discussions. Les sous-groupes Francophones et Anglophones du même Groupe de Spécialistes pourront se réunir séparément pour mener leurs réflexions, et des rencontres conjointes des 2 sous-groupes, pourront aussi être régulièrement organisées, pour partager les avancées des réflexions, accompagnées d’une traduction simultanée mise à disposition par la Direction Exécutive.

En début de chaque mandat, une définition claire et précise des objectifs à atteindre est proposée par les Groupes de Spécialistes, et les plans d’actions sont élaborés et devront être validés par le Conseil Stratégique et seront suivis et coordonnées par la Direction Exécutive.

Les Comités de Spécialistes se doivent d’organiser des réunions régulières soit 2 à 4 fois par an en présentiel ou en virtuel, selon les activités prévues dans le groupe, pour échanger des informations entre les membres ainsi que pour dérouler leurs activités et réaliser leurs livrables.

A la mise en place du Groupe de Spécialistes, deux responsables (Chefs du Groupe) sont élus par l’ensemble des membres du Groupe pour une période de 2 ans renouvelable une fois. Ces 2 responsables ont la mission de conduire le groupe à la réalisation de ses objectifs. Ces 2 responsables sont accompagnés dans leur mission avec l’appui d’un coordonnateur au niveau de la Direction Exécutive, dont la mission particulière sera de faciliter, l’organisation de réunion, de conférences, de missions d’études et d’exploration, la réalisation de publication, le partage et l’édition de documents (brochures, guides de bonnes pratiques, etc.)

Si vous êtes intéressés par un groupe de spécialistes, veuillez envoyer un email à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

Le panel de discussion des acteurs locaux sur l’accélération et la pérennisation de l’accès aux services d’assainissement s’est déroulé le mardi 6 novembre. Cette session était co-modérée par Sylvain Usher, Directeur Exécutif de l’AAEA et Yvonne Magawa, Directrice de ESAWAS

Au nombre des panélistes, figurait l’association panafricaine des acteurs de l’assainissement, représentée par Sandrine Nanga du Cameroun. Elle a été invité à exposer sur les aspects clés qui incitent les acteurs privés de l’assainissement à améliorer et à étendre leur prestation de service.

En répondant donc à la question du modérateur, Sandrine Nanga a relevé trois leviers essentiels à l’amélioration de la qualité des services. La règlementation, le renforcement des capacités, et les finances.

En ce qui concerne l’aspect règlementaire, elle a souligné l’importance de doter le secteur d’instruments de règlementation qui permettront une meilleure structuration et une bonne organisation des opérateurs privés. Au rang de ces instruments, elle note les agréments et les licences. Citant l’exemple de Yaoundé au Cameroun, elle affirme que ‘’toute entreprise doit obtenir un agrément et une licence qui permettent à la municipalité de s’assurer qu’elle est formelle mais aussi qu’elle dispose d’outils de travail de qualité, et que les travailleurs de l’assainissement généralement marginalisés, sont protégés socialement et bénéficient de contrat de travail’’.

En ce qui concerne le renforcement des capacités, elle soutient qu’il est ‘’l’élément fondamental pour améliorer la prestation des services des opérateurs privés, car il les dote d’instruments techniques, managérial et marketing qui permettent de booster leurs entreprises et de faire tout en faisant d’elles des entreprises leader. ‘’Le renforcement des capacités donne aussi aux opérateurs du secteur privé, la capacité de mieux cerner les dangers liés à la pratique inappropriée du métier, de protéger l’environnement ; de se protéger eux-mêmes et de protéger les communautés’’ affirme-t-elle.

Evoquant l’aspect financier, Sandrine Naga affirme que ‘’les entreprises privées du secteur de l’assainissement sont généralement fragiles. Elles doivent être accompagnées à travers la mise sur pied des Partenariats Public-Privés comme à Niamey au Niger, ou à Yaoundé au Cameroun, ou la gestion des stations de traitement des boues de vidange est assurée par des vidangeurs, ce qui permet de renforcer et de diversifier leurs revenus’’ souligne-t-elle. Elle a, par la suite, plaidé en faveur du soutien au développement des entreprises, à travers des mesures fiscales, qui vont alléger les droits de douane sur l’importation des camions.

A côté de ces aspects évoqués, Sandrine Nanga a abordé la responsabilité des acteurs de l’assainissement devant la communauté.

D’abord la participation à la collecte des données. Elle a souligné qu’au Cameroun, chaque camion dispose d’un outil de géolocalisation qui permet de maîtriser la quantité de boues collectées. Ensuite, la participation au cadre de vie sain : il s’agit ici de s’assurer que toutes les boues collectées sont dépotées au niveau des stations de traitement des boues de vidanges, lorsqu’elles existent ; d’où l’importance pour chaque ville de disposer d’une station de traitement des boues de vidange. Enfin le rapprochement du service d’assainissement des populations, à travers la création et l’utilisation d’application mobiles pour faciliter la demande de service.