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JIDF: déclaration de la Présidente du Réseau des femmes professionnelles de l'Eau et de l'Assainissement du Sénégal

vendredi 8 mars 2024
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Dans un monde en marche à la vitesse des mutations politiques, économiques, sociales, environnementales et géostratégiques, les femmes ont eu leur longue marche. Des conquêtes et de nouveaux défis jalonnent ce parcours d’épreuves vers une plus grande autonomisation. A ce niveau, que de pas franchis depuis le 8 mars 1957 ! Que de batailles gagnées pour nous mener, cette année encore, à la Journée internationale de la Femme. Le destin de cette commémoration n’est pas d’entériner une célébration de plus et de glisser des ambitions légitimes dans les plissures de l’oubli. Sa vocation réside plutôt dans l’ensemencement d’idées novatrices et l’impulsion d’une force transformatrice afin de changer qualitativement le quotidien des épouses, sœurs, amies, mères, grand-mères, filles et collaboratrices. En toutes ces figures emblématiques de notre quotidien, que le présent et la postérité ont le devoir de célébrer comme des vecteurs de mieux-être pour les communautés, voyons tout simplement la grandeur de la Femme.!

Le sort de la Femme interpelle les principes de la société démocratique dans laquelle toutes et tous aspirent à l’égalité des chances. Sous ce rapport, du chemin a été fait. Ce parcours est le miroir de nos réussites et des contraintes à lever. Des pas ont été faits pour l’égalité des sexes ou, tout au moins, une amélioration de la condition de la femme. Le propos n’est pas de favoriser une opposition homme-femme qui serait contreproductive dans la co-construction d’un espace d’excellence favorable à l’épanouissement de toutes et de tous. D’ailleurs, nous saluons les résultats obtenus dans cette lutte pour le droit des femmes. Il apparaît, à l’analyse du carnet de bord, qu’il reste, aujourd’hui plus que jamais, des pas significatifs à faire pour rendre les femme plus autonomes afin de leurs permettre :

  • de réduire la pénibilité des tâches qui leurs sont conférées au sein de la famille et au niveau de la société ;
  • d’avoir des activités génératrices de revenus ;
  • d’avoir du temps libre pour s’occuper de leur famille ;
  • de pouvoir s’instruire ou permettre à leurs filles d’avoir droit à une éducation des meilleures.

Les pouvoirs exécutif et législatif sont interpellés, eux qui formulent les textes de loi gouvernant notre action quotidienne. Il est clair que les préoccupations citées ci-dessus sont autant de balises sur le chemin d’une plus grande prise en charge des droits de la femme. En effet, aujourd’hui, plus que jamais, investir dans l’autonomisation des femmes est d’une impérieuse nécessité. C’est la voie royale pour permettre à celles qui n’ont pas un emploi salarié, celles qui ne sont pas instruites, d’aller encore plus de l’avant. Certes, des efforts ont été faits ou sont en train d’être faits. Cependant, l’accélération du rythme, devient un impératif afin que soient faits des pas de géants dans cette recherche d’égalité ou, au moins, d’équité. Servir la femme, c’est prendre soin de la société. Les progrès dans l’autonomisation des femmes profiteront à la famille d’abord et, dans une plus large mesure, à la société. Au final, l’autonomisation permettra de réduire la pauvreté.

Du chemin reste à faire. Il faut le bon tempo à la bonne cause. Cela justifie le recours au vocable « accélérer » très à-propos. Pour accélérer le rythme dans la réalisation de l’égalité des sexes, il faudrait que les financements puissent tenir compte du genre et qu’une part importante de ces financements soit dédiée à l’autonomisation des femmes.

Des bastilles ont été conquises dans la fiscalisation des salaires ici ou l’autorité parentale ailleurs. Force est de reconnaître que des résistances se font jour, corsées qu’elles sont par les murailles psychologiques ou sociologiques. Par exemple, les femmes se battent pour l’accès à la terre. Malheureusement, si accès à la terre il y a, elles utilisent toujours les anciennes méthodes culturales qui pourront certes générer des revenus à la condition de mettre en place les équipements nécessaires. Dans ce cas, elles pourront emblaver des superficies plus importantes, avoir des récoltes plus importantes, avoir plus de revenus et du temps libre pour davantage s’occuper de leurs familles et permettre à leurs filles d’aller à l’école et être mieux éduquées. C’est le cercle vertueux qui décuple et regénère l’ambition qui portera la femme au cœur des initiatives économiques et au sommet des réussites politiques et sociales.

Aujourd’hui, plus que jamais, il devient urgent d’investir dans cette autonomisation des femmes. Cet investissement, plus qu’une nécessité, devient un droit humain et un moyen de mettre fin à la pauvreté qui décélère tout processus d’émancipation sociale, économique et politique.

Le chemin à parcourir est encore long. Cependant, nous les femmes, ne devons pas baisser les bras dans la lutte pour l’égalité des sexes. Notre combat devra être permanent et les résultats escomptés devront profiter à la famille et à la société. Les revenus générés ne devront pas être gaspillées dans des cérémonies mais plus tôt permettre aux femmes de plus en plus d’être émancipées.

Telle est la voie royale de la promotion de modèles de femmes libérées de tous les jougs sociaux et préjugés d’incapacité à dire, à faire et à réussir. Une manière de mettre les compétences de la femme à la fête en permanence et au-delà d’une journée.

Mme Fatou NDIAYE

Présidente du Réseau des Femmes Professionnelles

de l’Eau et de l’Assainissement du Sénégal (RFPEAS)

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